Fin février / début mars, les producteurs engagés dans l’agriculture intégrée broyent les couverts végétaux hivernaux et sèment les couverts printaniers inter-rang.
On distingue deux types de couverts, chacun ayant un rôle bien spécifique :
Les couverts végétaux hivernaux
Présents entre septembre et mars, ces couverts limitent l’érosion, améliorent la structure du sol et apportent de la matière organique. En stockant du carbone, de l’eau et des éléments minéraux, ils piègent également les nitrates. Ainsi, ils réduisent le risque de perte de nutriments utiles à la culture principale.
Pour en tirer le meilleur bénéfice, les producteurs doivent choisir des mélanges d’espèces adaptés, capables de ne pas concurrencer la culture principale. Il est aussi important de fixer une date de destruction optimale.
Les mélanges se composent généralement de crucifères et de graminées : moutarde blanche, radis fourrager, féverole d’hiver, vesce commune d’hiver, ers, pois fourrager (printemps et hiver), et seigle fourrager d’hiver.
Les couverts printaniers
Les producteurs les sèment au début du printemps et les broient en été. Ces couverts protègent la culture principale, en réduisant la pression des bioagresseurs et en renforçant sa résistance face aux aléas climatiques.
Ils aident notamment à limiter la mortalité liée au dépérissement à Stolbur, une maladie transmise par la cicadelle.
Les essais de la SCA3P, réalisés sur plusieurs années, montrent que le triticale implanté en février puis détruit en fin d’été, lors des deux premières années de culture, réduit de 50 % le taux de mortalité des plants. Ces couverts contiennent principalement des céréales.
Expérimentation et développement de la pratique
Depuis plusieurs années, la SCA3P expérimente activement l’usage des couverts. Elle soutient les projets COUVIVER et CASDAR RECITAL, menés par le CRIEPPAM, qui visent à affiner les itinéraires techniques et démontrer leur intérêt en lavandiculture.
Le GIEE Essen’sol, dont plusieurs administrateurs de la SCA3P sont membres, joue un rôle clé dans cette dynamique. La coopérative est également adhérente à ce groupement.
